Xiaomi TV Box S 2e Gen : encore meilleure et pas plus chère
Xiaomi fait évoluer sa célèbre petite box TV avec une version sensiblement améliorée, motorisée par Google TV, et toujours au même prix. Un appareil pratique et sympathique, qui manque toutefois de mémoire pour être parfait.
C'est en toute discrétion que Xiaomi vient de faire évoluer l'un des petits trésors de son – immense – catalogue. Non, il ne s'agit ni d'un smartphone, ni d'une tablette, ni d'une montre connectée, ni d'un aspirateur robot, mais d'une box TV. Plus précisément, la Xiaomi Mi TV Box S laisse aujourd'hui la place à sa remplaçante, rebaptisée Xiaomi TV Box S tout court, mais que l'on voit déjà affublée de la mention 2e Gen ou 2nd Gen pour éviter toute confusion. Et la bonne novelle, c'est que cette nouvelle version ou génération profite de plusieurs améliorations tout en conservant les atouts et le prix de son aînée.
Comme la Mi TV Box S – qui était déjà une version améliorée de la première Xiaomi TV Box sortie en 2018 –, la TV Box S 2e Gen fait office de "passerelle multimédia", autrement dit, de lecteur audio-vidéo connecté. Reliée au réseau domestique et à un téléviseur, elle permet de profiter de nombreux services, et en particulier des plateformes de streaming. Remplissant globalement des fonctions similaires à celles des boîtiers TV associés aux box Internet des FAI (Bouygues, Orange, Free et SFR), elle sert surtout à transformer des téléviseurs relativement anciens en TV connecté – Smart TV dans le jargon –, à la manière des Chromecast Google et autre Fire TV Amazon. Et si elle peut apparaître totalement superflue à une époque où tous les téléviseurs sont connectés, elle présente plusieurs avantages sur ses concurrents directs, notamment par rapport aux innombrables modèles chinois vendus à bas prix sur des sites marchands qui sont infectés en usine par divers malwares (voir notre article), Xiaomi faisant partie des constructeurs sérieux approuvés par Google.
Xiaomi TV Box S 2e Gen : des changements bienvenus mais sans révolution
Sur le plan extérieur, la TV Box S 2e Gen ne se distingue guère de la précédente génération. Elle reprend son boîtier sobre et compact (95 x 95 x 17 mm) accompagné d'une télécommande simple et élégante, avec un petit air d'Apple TV. Côté interfaces filaires, outre l'indispensable prise pour l'adaptateur secteur, on retrouve une sortie HMDI, une sortie audio analogique en minijack et un port USB. Très pratique pour lire "localement" des fichiers audio et vidéo stockés sur une clé ou un disque externe – un net avantage par rapport aux solutions de Google et d'Amazon qui en sont dépourvues et qui ne peuvent de fait que lire des contenus en streaming via le réseau –, cette prise reste hélas à la norme USB 2.0, ce qui est regrettable en 2023. Certes, le débit demeure suffisant pour lire toutes sortes de contenus, mais Xiaomi aurait pu profiter de l'occasion pour passer à une norme plus récente… C'est d'ailleurs ce que le constructeur a fait pour le HDMI, cette fois compatible avec la version 2.1 du standard : une évolution bienvenue qui permet à la TV Box S 2e Gen de gérer le HDR10+ et le Dolby Vision pour l'image, et le Dolby Atmos et le DTS HD pour le son, des labels très appréciés des amateurs de home cinema. Pour l'affichage, la TV Box S 2e Gen se limite à 4K (ou UHD) à 60 images par seconde en mode progressif, ce qui est amplement suffisant pour regarder des contenus vidéo aujourd'hui.
Petite évolution également du côté des interfaces sans fil. Et si Xiaomi ne précise pas la norme utilisée pour le Wi-Fi – indispensable pour se connecter au réseau en l'absence de prise Ethernet –, qui est toutefois compatible 2,4 GHz et 5 GHz, le Bluetooth passe en version 5.2, ce qui permet au boîtier de mieux profiter des appareils récents.
On notre aussi quelques améliorations en interne. Ainsi, c'est une puce Amlogic S905X4 architecturée autour d'un CPU à quatre cœurs Cortex- A55 et d'un GPU Mali-G32 MP2 qui est à l'œuvre dans la TV Box S 2e Gen au lieu du couple Cortex A-53 - Mali-450 de la précédente génération. Une puce octroyant en principe un surcroit de puissance toujours bienvenu. En revanche, Xiaomi n'a pas augmenté la mémoire vive et l'espace de stockage qui restent respectivement à 2 Go et 8 Go. Des quantités faibles de nos jours, mais qui ne devraient pas pénaliser le fonctionnement de l'appareil pour le moment. Car si la prise USB permet d'utiliser du stockage externe pour des contenus, l'espace interne limité risque d'être à terme trop juste pour accueillir de nouvelles versions du système et des applications…
Xiaomi TV Box S 2e Gen : un lecteur animé par Google TV
La vraie grande avancée de ce nouveau modèle est logicielle. De fait, la TV Box S 2e Gen repose sur Google TV, le système d'exploitation multimédia de Google, qui remplace l'antique Android TV en version 8.1 de la Mi la TV Box S. Plus moderne dans sa présentation, et plus fluide dans son utilisation, ce système s'avère nettement mieux adapté que son prédécesseur à la vocation de l'appareil, notamment pour l'accès aux plateformes de streaming, tout en conservant sa compatibilité avec le Play Store qui permet d'installer toutes sortes d'applications Android. Des atouts qui s'ajoute à la fonction Chromecast, qui permet de diffuser des contenus depuis un smartphone ou un ordinateur. L'introduction de Google TV représente un véritable avantage en pratique, d'autant que ce système promet d'être mieux entrenu et donc plus pérenne qu'Android TV.
Comme son aînée, la TV Box S 2e Gen se pilote entièrement avec la télécommande fournie. Un modèle Bluetooth, qui fonctionne par ondes radio et qui peut s'utiliser dans n'importe quelle position, sans être pointée vers le lecteur. Dotée d'un micro, elle peut servir à commander Google Assistant à la voix, pour faciliter de sactions ou des recherches. Et si son dessin global n'a pas changé par rapport au modèle précédent, elle accueille des boutons dédiés pour les applications, Netflix, Prime Video et YouTube.
Dernier détail : le prix officiel de la TV Box S 2e Gen est identique au tarif du précédent modèle, à 70 euros. Une bonne surprise en cette période d'inflation généralisée. Sans compter qu'il pourrait être fortement revu à la baisse lors de promotions, come cela a été été le cas pour l'anicienne génération, que l'on trouvait souvent sous la barre des 50 euros.