Vous pourrez créer des images par IA depuis la barre de recherche Google

Pour contrer Microsoft, Google est en train de tester Search Generative Experience, un outil alimenté par l'IA générative accessible directement dans le champ du moteur de recherche. Un moyen de rendre son outil accessible à tous !

Google continue sa course effrénée à l'IA contre son grand rival Microsoft, qui semble avoir pris de l'avance en déployant sa technologie dans un grand nombre de ses services, et rattrape petit à petit son retard. Alors que la firme de Redmond permet de créer des images générées par l'IA dans la barre latérale Conversation Bing depuis le printemps dernier, Google a annoncé, dans un billet de blog daté du 12 octobre 2023, introduire la possibilité de créer des images avec Search Generative Experience (SGE), un outil alimenté par l'IA, accessible directement dans la barre de recherche de Google. Ainsi, si l'on écrit "dessine un capybara portant une toque de chef et préparant le petit déjeuner", le moteur de recherche proposera, comme son homologue dans Edge, quatre images générées par l'IA. Une option permet également de créer un nouveau contenu dans Google Images. "Cette fonction est conçue pour apparaître lorsque vous recherchez de l'inspiration, par exemple 'tables minimalistes pour Halloween' ou 'idées de niches à chiens effrayantes'", explique l'entreprise. C'est très utile "lorsque vous recherchez une image spécifique, mais que vous ne trouvez pas exactement ce que vous avez à l'esprit". Mais attention à ne pas en abuser !

Search Generative Experience : la génération d'image à la portée de tous

En ouvrant une des images générées dans le panneau latéral, on peut voir que l'IA a complété la requête initiale par des détails descriptifs permettant d'aboutir au résultat en question, comme "une image photoréaliste d'un capybara portant une toque de chef et préparant le petit-déjeuner dans une forêt, en faisant griller du bacon". En cliquant sur l'image, on peut alors modifier la requête pour affiner le rendu et obtenir exactement ce que l'on veut. Par exemple, on peut préférer que le capybara prépare des pommes de terre rissolées à la place du bacon, ou ajouter un arrière-plan bleu clair avec des nuages. On peut ensuite exporter le résultat et choisir d'enregistrer l'image finale sur Google Drive, de la télécharger sur son appareil ou de la copier. Google indique qu'il y aura des limites quotidiennes à la génération d'images, mais il n'a pas donné plus de détails.

Bien entendu, il faut poser des limites et mettre au point des garde-fous avec ce type d'IA, afin d'éviter qu'elle soit utilisée pour générer des contenus inappropriés ou illicites – violents, sexuels, pédopornographiques, ou encore des deepfakes de personnalités publiques –, et Google en est parfaitement conscient. Aussi, l'outil est réservé aux internautes ayant plus de 18 ans, ne peut pas générer des images photoréalistes de personnes connues et refuse de créer des contenus contenant des termes inappropriés. En plus de tout cela, chaque photo est taguée par un marqueur maison, baptisé SynthID, capable d'identifier les contenus générés par l'IA par le biais des métadonnées. De plus, un outil appelé "À propos de cette image" aidera les utilisateurs à évaluer le contexte et la crédibilité des images. Par exemple, il indiquera quand une version similaire de cette image a été vue pour la première fois par Google, et montrera d'autres pages Web utilisant une image semblable, y compris des sites d'actualités ou de vérification des faits.

Parallèlement, la Search Generative Experience (SGE) ajoute des fonctions de génération de texte, à l'instar de ce que propose Bard. On peut ainsi lui faire rédiger des notes et d'autres brouillons. Les options de personnalisation comprennent la possibilité de raccourcir ou d'allonger le texte et de changer le ton pour qu'il soit moins formel. Une fois le texte terminé, on peut l'exporter vers Google Drive ou Gmail. Toutefois, l'outil n'est pas encore disponible pour le grand public. Pour l'utiliser, il faut être inscrit à Search Labs, un laboratoire d'expérimentation de Google uniquement accessible depuis les États-Unis et sur liste d'attente. Et impossible de tricher en utilisant un VPN, car il faut que le compte ait été créé spécialement depuis les États-Unis.