Test Nothing ear (2) : des écouteurs élégants et convaincants
Après les ear (1) qui présentaient un rapport qualité/prix exemplaire et les ear (stick) qui nous avaient laissé une impression mitigée, Nothing revient avec les ear (2), des écouteurs sans fil très convaincants, malgré un prix en hausse.
La jeune marque anglaise initiée par Carl Pei, l'une des fondateurs de OnePlus, marche à son rythme. Contrairement aux géants du marché qui abreuvent les rayons de multiples déclinaisons d'écouteurs sans fil aux caractéristiques parfois très proches, Nothing se contente pour le moment de trois modèles : les ear (1), sortis en 2021 et amenés à disparaître, les ear (stick), des modèles ouverts et dénués de réduction de bruit active (lire notre test) et les tout nouveaux ear (2), appelés à reprendre le flambeau et à dépasser leurs aînés. Un pari délicat puisque Nothing a décidé de monter en gamme avec une qualité améliorée mais un prix également en hausse.
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Nothing ear (2) : un design presque inchangé
On ne change pas une équipe qui gagne. Ainsi, les ear (2) ressemblent fortement aux premiers du nom. Mais à y regarder de plus près, quelques détails marquent la différence. Le boîtier de charge, toujours constitué de plastique blanc et transparent (la marque de fabrique de la jeune firme britannique) perd quelques millimètres. Il se fait plus petit et moins épais.
Quant aux écouteurs, Nothing conserve là encore la tige translucide comme la coque et les embouts de silicone tout de blanc vêtu. Le gabarit demeure identique. Difficile de les distinguer de leurs aînés. La seule petite différence se niche sur la tige avec un bouton cliquable métallisé plutôt discret.
Les finitions sont très soignées et l'assemblage très propre. Le confort reste quant à lui au top. Chaque écouteur ne pèse que 4,5 g. Une fois logés dans les oreilles ils se font très rapidement oublier. Nous avons pu les porter pendant plusieurs heures d'affilée sans que cela ne provoque la moindre gêne.
Nothing fourni deux paires d'embouts de tailles différentes pour s'adapter le mieux possible au conduit auditif. Enfin, les écouteurs profitent d'une certification IP54 pour résister à la sueur, aux projections d'eau et à la poussière.
Nothing ear (2) : plus facile à manipuler… ou presque
Alors que les ear (1) se parent de surfaces tactiles sur les tiges pour permettre quelques contrôles (volume, prise d'appel, lecture/pause et réduction de bruit active, les ear (2) adoptent des capteurs à pression. Ce changement se révèle bien plus confortable à l'usage avec un retour sonore dans l'oreille qui témoigne que l'action a bel et bien été prise en compte. Il suffit donc de pincer une ou plusieurs fois l'extrémité de la tige pour opérer les actions souhaitées. Revers de la médaille, ce système se montre moins adapté lorsqu'il s'agit simplement de monter ou baisser le volume. Exit les glissements du doigt vers le haut ou le bas de la tige. Il faut à présent opérer un clic puis un clic long d'un côté ou de l'autre pour y parvenir. C'est tout de même moins pratique.
À travers l'appli pour mobile, il est possible de modifier les contrôles établis par défaut en distinguant ceux prévus pour chaque écouteur. Il faudra ensuite bien se souvenir de ces réglages pour ne pas s'emmêler les pinceaux mais cette liberté est plutôt confortable.
Nothing ear (2) : une réduction de bruit active très correcte
Établie sur trois niveaux, la réduction de bruit active (RBA) des ear (2) se révèle tout à fait correcte pour le prix demandé. On est loin évidemment de ce que peuvent proposer des AirPods Pro 2 d'Apple (lire notre test) ou encore les Bose QC Earbuds 2 (lire notre test) mais le résultat reste tout à fait convaincant lorsqu'il s'agit de s'isoler d'un bruit de moteur permanent (métro, voiture, train, climatiseur, etc.). Les voix environnantes se voient quant à elles atténuées mais pas supprimées comme c'est le cas pour la grande majorité des écouteurs dotés d'un système de RBA dans cette tranche de prix. Le mode transparence de son côté (qui permet de retrouver l'ambiance sonore environnante sans pour autant ôter les écouteurs des oreilles) est très réussi avec une restitution fidèle des sons sans le côté métallique que l'on retrouve bien souvent avec ce système.
Notons enfin l'ajout d'une fonction anecdotique tant elle manque de fiabilité : la réduction du bruit personnalisée. Son but consiste, normalement, à ajuster automatiquement la réduction de bruit active en fonction de l'environnement sonore. Las, si le principe n'est pas inintéressant, il fonctionne mal et surtout, un test de quelques secondes doit systématiquement être mené pour l'activer. Bref, on peut facilement s'en passer.
Nothing ear (2) : une belle progression sur le rendu audio
Si le design des ear (2) ressemble presque en tous points à celui du modèle de première génération, les différences sur le terrain du son se révèlent beaucoup plus flagrantes.
Tout d'abord, les ear (2) permettent de créer un profil de son personnalisé en fonction de l'audition. Il faut pour cela passer un petit test avec les écouteurs enfoncés dans les oreilles. Le moment n'est pas très agréable (il faut percevoir des bips émis dans un fond sonore d'ambiance de jungle tropicale) mais une fois le profil établi, le rendu se montre mieux adapté à l'audition.
Et côté son justement, les ear (2) se révèlent fort agréables. Les voix en particulier marquent par leur présence sans se voir écrasées par des basses trop puissantes ou des aigus agressifs. La scène musicale est suffisamment large pour permettre à chaque instrument de s'exprimer. Les détails sont bien présents. L'ensemble reste très équilibré.
En montant le son toutefois, le rendu perd en qualité. La distorsion commence à s'installer si bien que haut-médiums et les aigus deviennent moins supportables. Cymbales et cuivres par exemple se font envahissant. Un petit détour dans l'égaliseur trois bandes de l'appli permet de corriger facilement ce défaut pour continuer l'écoute dans des conditions plus confortables.
Quel que soit le style musical écouté, on parvient donc facilement à maîtriser le rendu pour un son optimal qui ne fatigue pas et reste agréable tout du long.
Nothing ear (2) : des conversations téléphoniques claires
Généralement le point faible des écouteurs true wireless à réduction de bruit active, les appels téléphoniques avec les ear (2) se montre tout à fait corrects. Notre interlocuteur parvient à nous entendre très distinctement, tant dans un environnement calme que bruyant. Reste le traditionnel phénomène du vent contre lequel les ear (2) comme bon nombre de modèles, même beaucoup plus chers, peinent à lutter. Les sifflements pour le correspondant se font plus agressif et la conversation devient moins agréable.
Nothing ear (2) : une autonomie en retrait
Il ne faudra pas trop vous éloigner du boîtier de charge pour faire tenir les ear (2) sur la longueur. Avec un volume poussé à 60 %, en conservant la réduction de bruit active, les écouteurs ont tenu 3 heures 17. C'est court. Deux heures de moins que les AirPods Pro 2 et même trois heures de moins que les QC Earbuds 2 de Bose ! Certes, les ear (2) ne jouent pas dans la même catégorie, mais tout de même. Par ailleurs, la forme plus compacte du boîtier implique une batterie moins généreuse que le modèle précédent. Il faudra ici compter sur une batterie de 485 mAg contre 570 mAh auparavant. De quoi tout de même refaire le plein des écouteurs un peu plus de quatre fois. Pour la recharge justement, il est possible de récupérer 30 % de batterie sur les écouteurs en 20 minutes. Comptez une bonne heure et demie pour retrouver une charge complète. C'est plutôt long. Petite compensation : le boîtier permet une recharge par câble USB-C ou, sans fil, par indiction, un détail toujours plaisant à ce niveau de prix.
Nothing ear (2) : faut-il craquer pour les écouteurs sans fil de Nothing ?
Avec les ear (2), Nothing parvient à améliorer la recette gagnante appliquée aux ear (1) sortis en 2021. La jeune firme britannique conserve un design attrayant qui fait sa marque de fabrique mais perfectionne la qualité audio et son appli compagnon. La réduction de bruit active, sans égaler les ténors du marché, demeure également très correcte. Le maniement des écouteurs par pincements se révèle agréable même si l'on aurait apprécié une autre méthode pour ajuster le volume sonore. On est toutefois un peu déçu par l'autonomie un peu en dessous des standards actuels, même pour des écouteurs de moyen de gamme. Enfin, le prix revu à la hausse par rapport à la première génération de ear, les place dans une situation délicate. Dans cette tranche de prix, la concurrence est plutôt nourrie. Et là où les ear (1) marquaient une réelle différence avec un rapport qualité-prix exemplaire, les ear (2) peinent à vraiment se démarquer.